C’est l’un des soucis majeurs de l’agglomération : comment maintenir et garantir une présence médicale en ville face à une médecine libérale défaillante, tout en contribuant à soulager les urgences du centre hospitalier ? Le maire Gérard Hamel (LR) a demandé à Pierre-Frédéric Billet, directeur de la Maison de l’habitat de trouver une solution.
Et c’est une nouvelle maison de santé qui va voir le jour dans quelques mois, et s’installera rue Doguereau, là où le docteur Tinlot a tenu son cabinet de radiologie pendant quatre décennies. « L’agrément avec l’Agence régionale de santé est en cours, cette maison de santé sera soutenue par la municipalité et le dossier est suivi avec attention ».
Ouverture au premier trimestre 2020
Le professeur Alain Carayon a également suivi le dossier dans le cadre de ses relations avec l’Ars et rappelé les discussions en cours et à venir avec le centre hospitalier « pour trouver une harmonie fonctionnelle ». Le médecin compte sur le nouveau dispositif 400 généralistes pour les territoires prioritaires, dont 13 prévus pour la région Centre-Val de Loire. « Notre dossier pour l’ARS est déjà constitué », ajoute Pierre-Frédéric Billet.
Dans un premier temps, la maison de santé accueillera l’activité d’un cardiologue, un gynécologue, un neurologue, un rhumatologue, un psychologue, deux kinésithérapeutes et un orthophoniste. Cette maison de santé fonctionnera en parallèle à celle des Oriels qui poursuit son activité.
Le maire de Dreux est d’autant plus persuadé de l’importance de ces maisons de santé de ville « qu’il y a eu plus de 15 000 passages aux urgences pédiatriques de l’hôpital, soit près de 60 000 passages au service des urgences. Il y a saturation et d’importants délais d’attente. Il faut que l’on offre ce service le plus vite possible ».
L’agrément avec l’Agence régionale de santé est en cours
Le projet est d’autant plus intéressant pour le centre-ville que l’on espère « un flux de 4000 à 5000 patients par an ». Autant de personnes qui n’iront plus encombrer les services d’urgence et un apport de clientèle potentielle pour le centre-ville. « On peut tout à fait imaginer qu’au lieu d’attendre bêtement dans la salle d’attente, les gens puissent aller dans le centre-ville, et on les préviendra 5 minutes avant du début de leur consultation ».
La nouvelle maison de santé pluridisciplinaire de la rue Doguereau devrait ouvrir au premier trimestre 2020.
Yves Le Calvez
L’Écho Républicain, le 31/08/2019