La restauration est en plein boom. Les nouvelles tendances de la restauration en 2018 (les restaurants pop-up, mixtes, le blending, les textures, le quatrième repas, les insectes…) attirent de plus en plus de futurs restaurateurs en herbe. Pour la plupart, c’est le financement qui pose problème. Découvrez 10 recettes pour gagner la confiance du banquier et obtenir le financement de la reprise d’un restaurant.
1ère recette : savoir expliquer le choix
Les banques souhaiteront comprendre pourquoi vous vous lancez dans cette aventure. Particulièrement si c’est votre premier rachat, il faudra expliquer vos motivations, les moyens que vous vous donnez pour réussir et votre situation actuelle.
Motivation
Vous devez être sûr que c’est vraiment ce que vous voulez, car être entrepreneur dans l’hôtellerie-restauration, oblige à s’engager à plusieurs niveaux (personnel, familial, financier…). Lors de l’élaboration de votre projet, vous prendrez beaucoup de plaisir, mais il faut avoir à l’esprit que tout ne sera pas toujours simple. Dans ces moments-là, la passion sera votre alliée principale pour aller de l’avant. Une des notions principales quand on est entrepreneur, c’est la notion de sens. Ce que vous allez créer doit faire écho à votre manière de voir les choses et de les ressentir. Et cela se traduira principalement par votre concept.
Situation personnelle
D’ailleurs votre situation personnelle sera passée au crible, assurez vous que votre taux d’endettement ne dépasse pas les 40% ou du moins que votre reste à vivre est supérieur à 1 000 euros.
2e recette : donner un rôle clé à chaque associé
Associé cuisinier
Il est important de clarifier quels associés ont été choisis, leur part et leur rôle dans le restaurant. En effet, une attention toute particulière sera accordée aux profils. Idéalement, il faudra qu’un des associés soit cuisinier. Le rôle du conjoint sera aussi à clarifier tout comme une solution de secours dans le cas où le cuisinier ne peut pas exercer du jour au lendemain.
Surtout n’hésitez pas à rédiger des pactes d’associés pour clarifier au mieux les rôles. Il faudra toujours bien distinguer les fondateurs et les contributeurs et bien répartir les parts.
Bon équilibre des parts
Il faut éviter qu’un fondateur ait trop peu de capital, car cela a une incidence sur sa crédibilité auprès des tiers, mais aussi sur la cohésion de l’équipe fondatrice. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’une répartition égalitaire du capital soit la bonne solution. Au contraire.
3e recette : bien analyser le fonds de commerce
Il est important d’informer la banque en toute transparence des raisons de la vente : pourquoi vous avez choisi ce fonds de commerce. Il sera clé d’indiquer depuis quand date le début de la recherche et le nombre d’emplacements visités. Ce qui intéressera aussi la banque sera de comprendre pourquoi le vendeur souhaitait vendre.
Ensuite, il est important d’expliquer les points forts de l’emplacement.
Enfin, le niveau de Chiffre d’Affaire et l’Excédent Brut d’Exploitation de l’affaire seront regardés de près ainsi que d’autres points comme les horaires, l’effectif, les vacances et le nombre de places assises.
Attention, il est important de s’assurer de la bonne valeur d’achat en utilisant une méthode de valorisation financière. Plusieurs méthodes existent (Chiffre d’affaires, bénéfice, EBE, par comparaison normes sectorielles). Les éléments qui feront après varier l’estimation sont les suivants :
- L’emplacement géographique,
- le bail commercial,
- les locaux,
- l’outil de travail,
- l’équipe,
- la clientèle,
- la conjoncture économique.
Ces règles permettent d’arriver à une fourchette qui permet de rassurer le banquier.
4e recette : rassembler tous les devis et factures, et intégrer les dépenses engagées
Une estimation précise des montants de travaux et équipements sera indispensable afin de détailler le montant de l’emprunt demandé à la banque. Lorsque l’emprunt sera mis en place, sachez que les prestataires peuvent changer, mais le montant global alloué ne changera pas et la banque vous remboursera ces sommes au fur et à mesure que vous leur fournirez les factures. Si vous avez déjà engagé des dépenses, n’hésitez pas à les intégrer dans le plan de financement. Cela montrera d’autant plus votre implication dans le projet.
5e recette : définir son concept avec un business plan à l’appui
En mettant en place les valeurs, la vision et la mission de votre entreprise. Cela vous permettra d’avoir une ligne directrice tout du long. C’est à ce moment que vous devez raconter l’histoire de votre projet.
6e recette : fournir un prévisionnel pessimiste
La banque cherchera à comprendre en détail comment se décompose votre chiffre d’affaires et les variations d’années en années. Il faudra détailler chaque catégorie de produits avec le panier moyen et le nombre de transactions. Une croissance modérée devra être envisagée ainsi que l’utilisation de ratios largement atteignables pour faciliter la validation par le comité. Faites-vous aider par votre expert-comptable. Sachez que certains sont spécialisés dans les métiers de bouche.
Dans le prévisionnel, il faudra expliquer les postes clés importants tels que la marge brute, la rentabilité (EBE), les charges, et le résultat.
7e recette : Estimer le coût de l’opération au global
Le coût global de l’opération doit également comprendre les autres frais tels que les frais d’enregistrement, les frais juridiques, frais d’agent, travaux, équipement, communication et autres. Vous pouvez intégrer le montant de stock initial dans votre plan de financement, mais sachez que la banque ne le financera pas.
8e recette : considérer un niveau d’apport suffisant
S’il s’agit d’une première affaire, la banque demandera au minimum 30% d’apport. Pour une seconde affaire, ce montant peut diminuer à 20%.
9e recette : type d’emprunt possible
La banque divisera peut-être l’emprunt en plusieurs emprunts tels que : l’Emprunt fonds de commerce, l’Emprunt travaux et équipements, le prêt relais TVA.
10e recette : recherche de financement efficace
Plusieurs options s’offrent à vous. Vous pouvez faire appel à des investisseurs qui vont prendre une part dans votre capital. Si vous ne souhaitez pas cela, le financement bancaire semble le plus approprié. A cela, vous pouvez compléter votre approche avec des aides publiques nationales ou régionales. La durée de l’emprunt fonds de commerce est systématiquement de 7 ans.
La solution adaptée à vos besoins
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